Escapade vosgienne au Pays des Abbayes
- Lavoyageusebruchoise
- 3 août 2024
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 janv.
Les Vosges sont un précieux écrin de verdure et de culture, largement sous-coté. Cette région, avec ses paysages enchanteurs et son riche patrimoine, mérite d'être découverte et appréciée. Au cœur des Vosges, la Route des Trois Abbayes relie les saints édifices d’Etival, de Moyenmoutier et de Senones. Ces trois abbayes, fondées au Moyen Âge, ont joué un rôle crucial dans le développement économique, social et culturel de la région. La proximité géographique et les liens historiques entre ces trois sites ont donné naissance à cette route emblématique.
Elle offre une opportunité unique de découvrir des bâtiments religieux remarquables et de plonger dans l'histoire des Vosges. Chaque abbaye possède son propre caractère et ses particularités, ce qui rend cette escapade d'une journée particulièrement enrichissante. Flâne le temps d'une journée sur cette route historique et laisse-toi envoûter par la beauté et la tranquillité des lieux.
L’histoire du Pays des Abbayes
L’Abbaye d’Etival : l’une des plus anciennes de la région
L'abbaye Saint-Pierre d'Étival, située dans la vallée de la Meurthe, est une institution au passé riche et complexe. Fondée au VIIème siècle et placée sous la suzeraineté des chanoinesses d'Andlau par Richarde, l'abbaye fut initialement un monastère observant la règle de Saint Columban, particulièrement stricte et austère, mettant l'accent sur la pénitence.
Après 1145, l'abbaye accueillit des chanoines prémontrés placés sous la supervision de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Flabémont, après la dissolution de l'ordre des chanoinesses d'Andlau au XVIe siècle. Fortifiée au Moyen Âge, l'abbaye devint un centre de pouvoir et de spiritualité. En 1387, Pierre Aycelin de Montaigut, cardinal-prêtre de Saint-Marc, délégua le pouvoir d'absoudre les moines excommuniés après des actes de violence et des manquements religieux.
L'abbaye connut une transformation significative au temps des Prémontrés, devenant un monastère mixte pour moines et religieuses. Elle revendiquait également son indépendance des évêques de Toul, une opposition qui culmina au XVIIIe siècle avec l'abbé Charles Louis Hugo. Soutenu par le duc Léopold et les papes, Hugo s'opposa à l'évêque de Toul, Scipion Jérôme Bégon, et fut promu évêque de Ptolémaïs en 1729.
En 1726, l'architecte Nicolas Pierson, frère convers prémontré, réalisa le corps de logis nord et les deux tours encadrant la façade classique de l'église. L'abbaye prospéra avec 29 chanoines en 1790, mais les répercussions de la Révolution française transformèrent ses bâtiments en maisons d'habitations, écoles, et autres usages.
L'abbaye fut ravagée par le feu en 1569 et 1646, et sa tour nord détruite par les Allemands en 1944. Son église est classée monument historique depuis 1840, et les autres bâtiments de l'abbaye, y compris le logis abbatial, la galerie du cloître et le mur d'enceinte, sont inscrits depuis 1986. Ces périodes de tumultes et de renaissance illustrent la résilience de l'abbaye d'Etival, qui demeure un témoin important de l'histoire spirituelle et culturelle des Vosges.

L’Abbaye de Moyenmoutier : le cœur spirituel des Vosges
Moyenmoutier, dont le nom signifie "le monastère du milieu," est située entre Étival et Senones et constitue l'une des abbayes formant la « Croix sacrée de Lorraine », une dénomination qui réfère à l’ensemble de quatre abbayes situées dans les Vosges, à savoir celles d’Étival-Clairefontaine, de Moyenmoutier, de Senones, et de Bonmoutier. Fondée vers l'an 671 par saint Hydulphe, un chorévêque de Trèves, cette abbaye a été un centre religieux majeur jusqu'à accueillir jusqu'à 300 religieux.
Saint Hydulphe, cherchant à vivre en ermite, choisit un lieu isolé dans le massif des Vosges pour fonder son abbaye. Dès ses débuts, elle est placée sous la protection des rois d'Austrasie. Selon la légende, saint Hydulphe et son frère, saint Erhard de Ratisbonne, baptisent sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric d'Alsace, qui recouvre la vue miraculeusement lors de son baptême. En reconnaissance, Etichon-Adalric fait don de terres en Alsace à l'abbaye. La renommée de saint Hydulphe attire rapidement des disciples, menant à la construction de plusieurs églises et prieurés dans la région.
Pendant le règne de Charlemagne, l'abbaye de Moyenmoutier connaît des tensions internes et externes qui sont exacerbées par le conflit entre Lothaire II et ses oncles. Les abbés Fortunat et Pépin jouent des rôles clés dans la gestion de l'abbaye durant cette période tumultueuse. L’abbé Fortunat s'efforce de maintenir la stabilité et la prospérité de l'abbaye en naviguant habilement entre les factions politiques et en promouvant la réforme monastique. L’abbé Pépin, quant à lui, est connu pour son rôle diplomatique et ses capacités de négociateur. Il joue un rôle important dans les relations entre l'abbaye et les pouvoirs séculiers, utilisant son influence pour protéger les intérêts de l'abbaye et assurer sa survie pendant les périodes de conflit.
L'abbaye subit des destructions considérables, notamment par les invasions des Hongrois au début du Xe siècle, qui ravagent une grande partie de la région. Cependant, grâce à la détermination et à la résilience des moines, elle est reconstruite vers 960 sous la direction de l'abbé Adalbert. Cet abbé visionnaire entreprend non seulement la restauration des bâtiments, mais aussi la revitalisation spirituelle et économique de l'abbaye. La nouvelle abbaye entre alors dans une période de prospérité inégalée. Les terres environnantes sont cultivées avec soin, augmentant ainsi les ressources et l'influence de l'abbaye. Les archives monastiques de cette période montrent une augmentation significative des donations de terres et de biens par des nobles et des roturiers, signe de la confiance et du respect que suscite l'abbaye.
Aux XVIe et XVIIe siècles, l'abbaye traverse des périodes de commende, un système où les abbés étaient souvent des laïcs nommés par les autorités séculières, ce qui entraînait parfois une négligence des obligations spirituelles et une gestion plus axée sur les revenus. Durant cette période, l'abbaye est également impliquée dans des procès en sorcellerie, reflétant les tensions religieuses et sociales de l'époque. Au début du XVIIe siècle, Didier de La Cour, un prieur réformateur, introduit des réformes visant à restaurer la discipline monastique et à revitaliser la vie spirituelle des moines. Il instaure des règles strictes de vie communautaire, renforce l’observance des vœux monastiques et encourage la méditation et l'étude des textes sacrés.
Au XVIIIe siècle, l'abbaye de Moyenmoutier connaît une transformation remarquable sous la direction de l'architecte Ambroise Pierson. Il entreprend une restauration complète qui métamorphose l'abbaye en l'un des plus magnifiques monuments baroques de Lorraine. Cette période de reconstruction voit l'ajout de façades ornées, de voûtes majestueuses et de détails artistiques raffinés. Cependant, la Révolution française, survenant à la fin du XVIIIe siècle, bouleverse profondément le paysage religieux et social de la France. Les réformes révolutionnaires visent à réduire l'influence des institutions religieuses, et l'abbaye de Moyenmoutier n'échappe pas à ces bouleversements. Malgré ces défis, l'abbaye devient un bastion de résistance et de piété. Les moines et les fidèles locaux continuent à se rassembler en secret, préservant les traditions religieuses face à la répression. Finalement, en 1790, la Révolution atteint son paroxysme avec la suppression des ordres monastiques. Les moines sont dispersés, et les biens de l'abbaye sont confisqués par l'État.
La commune connaît une époque prospère au XIXe et au début du XXe siècle grâce à l'industrie textile. Importée en 1806 par l'anglais John Heywood, pionnier du coton dans les Vosges, l’ancienne abbaye de Moyenmoutier et l'ancienne abbaye de Senones deviennent la "première filature mécanique de coton dans les Vosges". En 1807, le cloître et le logis abbatial sont détruits pour construire un bâtiment perpendiculaire à l’abbaye (déconstruit en 2009 pour redonner à l’abbaye son apparence originelle). En 1812, MM. Marmod, Ferry, Rolland et Compagnie ouvrent une blanchisserie de coton dans les bâtiments monastiques. Au début du XIXe siècle, l'histoire monastique de l'abbaye est terminée, celle des industries commence.
Les installations sont reprises par Aimé-Benoît Seillière, Benoît-Aimé Seillière, Nicolas-Ernest Seillière et Frédéric Seillière. En 1871, la famille Vincent-Ponnier achète l'ensemble, devenant une société en commandite simple. Rebaptisée "Manufactures de Senones" en 1919, la société devient anonyme. En 1920, le groupe Boussac rachète l'affaire. Les Manufactures de Senones deviennent le plus grand groupe de filature et tissage de coton blanc en France. L'usine de Moyenmoutier emploie jusqu'à 800 personnes avec une filature, trois tissages, et une blanchisserie. En 1978, Saint Frères rachète Boussac et installe Peaudouce à Moyenmoutier de 1982 à 1995, employant jusqu'à 250 personnes. Deux sociétés suivent jusqu'en 2002 : Socovosges pour le blanchiment du coton et Abramante pour les meubles.
En 1989, la commune de Moyenmoutier acquiert l’abbaye. Dès 1994, elle fait classer tous les bâtiments historiques afin de préserver cet héritage culturel unique.

L’Abbaye de Senones : entre pouvoir et spiritualité
Enfin, l'abbaye de Senones, fondée au VIIe siècle par Saint Gondelbert, se distingue par son rôle politique autant que spirituel. Située au cœur de la vallée de la Meurthe, elle a été un centre de pouvoir important, les abbés de Senones exerçant une influence considérable sur la région. L'abbaye a également été un refuge pour les intellectuels et les artistes, favorisant un riche échange culturel.
Les circonstances de la création de cette abbaye restent floues. Selon la légende, Gondelbert, évêque de Sens, fondateur de l'abbaye de Senones, est arrivé dans la vallée du Rabodeau vers 640. Le premier document concernant l'abbaye se trouvant dans une copie du cartulaire de Senones est une charte d'immunité accordée par Childéric II vers 661. La charte de Childéric II indique que Senones se trouvait sur la Strata Sarmatorum qui reliait Metz à Schlestadt avant qu'elle soit appelée en 1172 via Salinaria.
L'installation bénédictine prend la place d'une minuscule église ou peut-être d’un sanctuaire dédié à Gondelbert, père d'un ban mérovingien fondé à la Grande Fosse vers 660. Charlemagne a nommé Angelramnus abbé et seigneur de Senones, vers 768, ce qui semble montrer qu'à cette époque c'était une abbaye royale. Ce dernier était aussi évêque de Metz. Le diplôme rendu par Louis le Pieux, le 18 décembre 825, en faveur de Ricbod, abbé de Senones, indique que l'abbaye de Senones dépend de l'évêché de Metz. Dans le traité de Meerssen, l'abbaye de Senones est attribuée à Charles le Chauve.
Un village se forme à proximité de l’abbaye, qui devient la petite ville de Senones. L’abbé Antoine de Pavie déplace et reconstruit l'abbatiale au début du XIIe siècle. Il fait édifier la rotonde, chapelle circulaire incluse dans l’église abbatiale aujourd’hui disparue. Le monastère est radicalement reconstruit au XVIIIe siècle, d'abord sous l’abbatiat de Dom Calmet, puis sous celui de son successeur. Les bâtiments actuels conservent encore la disposition du cloître bénédictin ; la bibliothèque, dépouillée de ses livres et des rayonnages en 1793, le logis abbatial et les importants bâtiments d’exploitation sont d’un style sobre et élégant. La fameuse cage d’escalier monumentale, ornée d’une rampe en fer forgé par Jean Lamour, inscrit l’abbaye parmi les plus belles réalisations architecturales du siècle des Lumières.
La petite ville de Senones est devenue capitale princière de la principauté de Salm-Salm après le coup d'état de 1751. Dom Calmet est l’abbé le plus célèbre de l’abbaye de Senones. Érudit autant qu’homme d’Église, il a réuni plus de 15 000 ouvrages dans la bibliothèque du monastère, ce qui en fait l’une des plus riches collections de son temps. Son influence intellectuelle s’étend au-delà des frontières de la Lorraine, et il est resté célèbre pour sa correspondance avec Voltaire, qu’il a reçu en 1754. Dom Calmet a également écrit de nombreux ouvrages théologiques et historiques, contribuant de manière significative à la connaissance et à la culture de l’époque.
En 1793, pendant la Révolution française, les bâtiments abbatiaux sont confisqués et vendus comme biens nationaux. Cette expropriation marque la fin de l’abbaye en tant qu’institution religieuse. Les bâtiments sont rapidement rachetés par des industriels visionnaires qui voient en eux une opportunité de développement économique. En 1806, John Heywood, un industriel anglais, y installe la première filature mécanique de coton des Vosges, marquant ainsi le début de l’ère industrielle dans la région. Tous les bâtiments abbatiaux serviront à l’industrie textile jusque 1993, période durant laquelle ils connaissent diverses transformations pour répondre aux besoins de la production industrielle. Ces installations industrielles permettent à Senones de devenir un centre majeur de l’industrie textile en France, contribuant à la prospérité économique de la région.
Aujourd'hui, les anciens bâtiments abbatiaux ont été réhabilités et abritent divers services et des commerces. Ils comprennent désormais un magasin d’usine, l’office du tourisme, et d'autres services communautaires. Cette reconversion des bâtiments abbatiaux témoigne de la capacité de Senones à se réinventer tout en préservant son riche patrimoine historique et culturel.

Visiter le Pays des Abbayes
Découvrir l'Abbaye d'Etival-Clairefontaine
Commence ta journée par la visite de l'abbaye d'Etival-Clairefontaine. Située au cœur des montagnes des Vosges, cette abbaye offre un cadre paisible et serein, propice à la méditation. L'entrée à l'abbaye est gratuite, mais il est recommandé de faire un don pour aider à la préservation du site historique.
À l'intérieur de l'abbaye, découvre l'église romane avec ses voûtes majestueuses et ses vitraux colorés qui racontent des scènes bibliques. Ne manque pas de t’arrêter quelques instants au coeur de la chapelle Sainte Richarde. Les deux clefs de voûte portent les inscriptions de 1515 et les armoiries du couvent. À l'intérieur, un tableau de Claude Bassot (1615) montre le jugement de Dieu subi par l’impératrice Richarde. Les vitraux contemporains, installés en 1961 et 1983 par l’atelier Gruber de Paris, évoquent des scènes du Nouveau Testament et de la vie de sainte Richarde (Jean-Jacques Gruber), et un plus petit est consacré à sainte Odile (Jeannette Weiss-Gruber).
Pour enrichir tes connaissances, des visites guidées sont proposées pendant les vacances scolaires chaque mercredi à 10h, ainsi que le 1er samedi de chaque mois, d'avril à octobre. Un guide expérimenté te fera découvrir les secrets de l'abbaye : son histoire complexe, son architecture remarquable, et les anecdotes qui ont façonné ce lieu emblématique. Tu apprendras comment l'abbaye, fondée au VIIe siècle, a évolué au fil des siècles et joué un rôle crucial dans le développement de la région. La visite dure environ 1h30 et elle est disponible sur inscription pour 5 €. Tu peux la réserver en cliquant sur ce lien.
Admirer l'Abbaye de Moyenmoutiers
Après cette première visite matinale, rends-toi à l'abbaye de Moyenmoutiers. En arrivant, tu seras accueilli par une façade imposante et des jardins bien entretenus. L'entrée est gratuite, mais, une fois encore, il est recommandé de faire un don pour aider à la préservation du site historique.
Deux chapelles se démarquent dans cette église : celle dédiée à Notre Dame de Malfosse et la chapelle Saint Hydulphe. Notre Dame de Malfosse est la protectrice de la paroisse. La "Vierge à l’Enfant échangeant de divins sourires" est une statue du XVIe siècle en bois, de style rhénan, caractérisée par un socle en croissant de lune. Elle a conservé sa polychromie d’origine et se tenait à Malfosse, un prieuré fondé par saint Hydulphe, jusqu'à la Révolution. Dans la chapelle Saint Hydulphe, on peut admirer un tableau représentant le fondateur de l’abbaye baptisant sainte Odile, ainsi que son reliquaire. Cette toile du XVIIIe siècle, peinte par un artiste inconnu, est classée Monument Historique depuis 1907 et fut restaurée en 1961.
Les stalles installées dans l’avant-chœur, surmonté d’une large coupole, bénéficient d’une acoustique remarquable. Datant de 1698, cet ensemble compte 36 sièges dont les miséricordes sculptées montrent des visages. Aux portes des stalles, des bas-reliefs illustrent quatre vertus : la Charité, la Justice, la Force et la Prudence. Toutes les stalles sont adossées à des panneaux en bois sculptés appelés dorsaux. Enfin, à l’extrémité des stalles, deux grands panneaux, entourés de cariatides, représentent saint Hydulphe exorcisant un possédé qui crache son démon et saint Hydulphe et son frère saint Erhard baptisant sainte Odile, surmontant les sièges réservés aux pères abbé prieur.
Pour enrichir ton expérience, n'hésite pas à participer à une des visites guidées. Elles sont proposées pendant les vacances scolaires chaque mercredi à 10h, ainsi que le 1er samedi de chaque mois, d'avril à octobre. Ces visites, animées par des guides passionnés et connaisseurs, te permettront de découvrir des détails cachés et des histoires fascinantes sur l'abbaye et ses habitants. Les guides partagent des anecdotes sur les moines qui ont vécu ici, les événements historiques marquants et les légendes locales. La visite dure environ 1h30 et elle est disponible sur inscription pour 5 €. Tu peux la réserver en cliquant sur ce lien.

Pour le déjeuner, fais une halte à la Brasserie de l'Abbaye à Moyenmoutier. Située à proximité de l'abbaye, cette brasserie offre une cuisine locale de qualité dans un cadre convivial et historique. Le menu propose une variété de plats traditionnels et de spécialités régionales, parfaits pour reprendre des forces avant de continuer ta journée de découverte. Il est recommandé de réserver à l'avance pour garantir une table, surtout pendant les périodes de forte affluence.
Découvrir l'Abbaye de Senones
Poursuis ta journée par la visite de l'abbaye de Senones. En arrivant, tu seras impressionné par l'architecture gothique de l'église abbatiale. L'entrée est gratuite, mais, une fois encore, il est recommandé de faire un don pour aider à la préservation du site historique.
Commence ta visite à la place Dom Calmet, autrefois cour d'entrée de l'abbaye, avec un moulin, une ferme, le palais abbatial, l'hostellerie et l'église abbatiale. La grille contemporaine marque ses limites historiques. Ensuite, explore le cloître, construit par Dom Alliot (1708-1710), desservant chambres d’hôtes, cuisine, chapitre et sacristie. Passe par le passage menant à la grande cour entourée de quatre bâtiments. Le rez-de-chaussée du cloître ouest abritait des chambres d’hôtes, et le premier étage, les cellules des moines. À l'intérieur, admire la porte d'entrée armoriée, achevée en 1733 sous Dom Calmet, et l'escalier d'honneur en grès rose avec une grille de fer forgé de Jean Lamour. Termine ton exploration par le parc de l'abbaye avec des arbres magnifiques comme le tulipier de Virginie, le hêtre pourpre ou le magnolia.
Pour une visite plus approfondie, des visites guidées sont proposées pendant les vacances scolaires chaque jeudi à 10h, ainsi que le 2ème et 4ème samedis de chaque mois, d'avril à octobre. Profite de cette occasion pour découvrir tous les secrets de l'abbaye de Senones. La visite dure environ 1h30 et elle est disponible sur inscription pour 5 €. Tu peux la réserver en cliquant sur ce lien.
Pour finir en beauté, fais un dernier arrêt gourmand chez Coffitivallée, à Schirmeck, au coeur de la Vallée de la Bruche. Ce café, réputé pour son café et son thé de qualité, ses délicieuses pâtisseries et son ambiance chaleureuse. C’est le lieu parfait pour te reposer après une journée bien remplie.
La Route des Trois Abbayes est une belle expérience qui te permet de découvrir un patrimoine riche et varié dans un cadre naturel exceptionnel. Que tu sois passionné(e) d'histoire, d'architecture ou simplement à la recherche de tranquillité, cette escapade te comblera à tous les niveaux. N'attends plus, planifie ta visite dès maintenant pour te plonger dans l'histoire fascinante des abbayes d'Etival, Moyenmoutiers et Senones. Tu reviendras non seulement enrichi(e) de connaissances sur le patrimoine local, mais aussi avec des jolis souvenirs de cette escapade culturelle et spirituelle.
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[Mise à jour : Août 2024]
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